HISTORIQUE
La Corporation Maison Charlemagne est un organisme à but non lucratif fondé par des communautés religieuses en 1972 dans le but de faciliter la réhabilitation et la réinsertion sociale de contrevenants adultes. Depuis plus de 50 ans, le CRC (centre résidentiel communautaire) Maison Charlemagne est établi dans Hochelaga Maisonneuve et dispense une gamme de services professionnels adaptés aux besoins d’une clientèle purgeant des sentences provinciales. En 1992, la Corporation crée un deuxième CRC dans le même quartier pour répondre, cette fois, aux besoins d’une clientèle de contrevenants sous juridiction fédérale : la Résidence Madeleine-Carmel.
Au fil des ans, la Corporation ne cesse d’innover en apportant des changements favorables à l’amélioration de ses services, tout en confirmant sa volonté de travailler en étroite collaboration avec la communauté et l’ensemble du réseau correctionnel.
De nouveaux programmes externes sont créés. En 1998, naissent le PAS, un programme d’adaptation à la séropositivité destiné à la clientèle sous juridiction fédérale et le Programme de suivi en communauté à l’intention de la clientèle sous juridiction provinciale. En 2001, on implante le programme PARENT-AISE s’adressant aux contrevenants ayant un problème de délinquance sexuelle ainsi qu’à leur entourage.
Guidée par sa détermination à toujours mieux servir ses clientèles, la Corporation Maison Charlemagne procède, en 2001, à une restructuration majeure qui lui permet de centraliser ses bureaux administratifs ainsi que ses programmes externes à une nouvelle adresse. En 2006, suite à une nouvelle expansion des services, le Programme de suivi en communauté devient l’«Agence communautaire Maisonneuve». L’année 2006 est aussi marquée par un virage technologique qui viendra bonifier la pratique et favoriser l’innovation
Étant constamment tourner vers le développement, la Corporation entame un processus de planification stratégique en 2009 afin de poursuivre sa croissance de façon optimale. Cet exercice permettra de définir clairement les priorités ainsi que les grands objectifs de l’organisation. En 2011, la Corporation collabore avec une autre organisation, Via-Travail Inc., afin de mettre sur pied « Toit-d’abord », un programme novateur d’appartements supervisés à l’attention de la clientèle judiciarisée.
En 2013, un projet majeur se concrétise, soit la construction d’un édifice moderne permettant notamment la prestation de nos services externes et la bonification des espaces pour l’ensemble de la clientèle. La Corporation Maison Charlemagne confirme ainsi sa volonté à relever les défis de la réinsertion sociale au 21e siècle : assurer la continuité des services par l’engagement et l’innovation.
SOEUR MADELEINE CARMEL
Fondatrice de la Maison Charlemagne (1908–2000)
Entrée, à l’âge de 17 ans, dans la congrégation des Sœurs de Ste-Anne, Sœur Madeleine Carmel consacre sa vie entière à étudier et à enseigner. C’est à l’âge de 60 ans, qu’elle débute un apostolat communautaire auprès des pauvres et des analphabètes des milieux défavorisés qui l’amènera à travailler en milieu carcéral.
Très vite, elle comprend la nécessité de créer des milieux de transition pour aider les détenus à se réintégrer dans la société. Avec l’appui de sa communauté et des Sœurs Franciscaines de Baie St-Paul, elle ouvre en 1972, une maison de 10 lits, rue Charlemagne à Montréal. En quatre ans, cent cinquante pensionnaires feront des stages de un à trois mois à la Maison Charlemagne. (Tiré de «Porte Ouverte», volume 11, numéro 3 – printemps 2000).
«S’il existe aujourd’hui des services communautaires en mesure d’offrir aux détenus et ex-détenus l’aide dont ils ont besoin, c’est à des personnes du calibre de Sœur Madeleine Carmel que nous le devons.» Bulletin de l’ASRSQ, 1992.